Depuis ce fameux jour ou j'ai cru voir un visage à l'une des fenêtres, il y a trois ans, je ne cesse de rêver de ce visage. C'est impossible, personne ne vis dans ce château, les rideaux toujours fermés, les portes closent. Comme une personne pourrait y vivre, mais c'est plus fort que moi, je ne cesse d'être obnubilé par cet visage blanc. Cet homme aux cheveux blonds et à la peau aussi blanche qu'un cachet d'aspirine. Mon carnet de croquis est rempli de dessin de cet inconnu. De où ai-je pu le voir sinon dans ce château.

Chaque fois que je regarde par la fenêtre de ma chambre, mon regard se porte sur ce banc ou je m'assieds pour dessiner. Celui la même ou je me trouvais quand j'ai cru apercevoir cet homme. Je deviens folle, je vire à la folie comme ma mère après la mort de mon frère. Elle aussi était obnubilé par des choses qu'elles pensaient vraies. Ces monstres dont elle ne cessait de me parler, elle disait que cette ville était maudite, mais je ne vois aucune malédiction. Au contraire, ici j'ai été heureuse. J'ai finalement grandis entourée de l'amour de dames de l'orphelinat, et j'en ai moi même donné auprès des petites filles, les considérant comme mes sœurs.

A présent j'étais majeure, je menais ma vie comme je le voulais. j'aurais pu partir à la recherche d'Angelica, mais je ne le veux pas. Je n'ai plus de famille. Elle a la sienne à Rome et moi ma vie ici. Avec mes croquis, mes dessins, cette passion qui ne m'as pas quitté et ne me quittera jamais. Allongée dans mon lit, je suis à nouveau réveillée par un de ses rêves dans lesquels je vois encore et toujours ce visage. Je me lève alors et jette un œil au dehors. La place est vide, aucun bruit au dehors. Prenant un châle, j'enfile mes chaussures et embarque mon carnet pour m'installer sur ce banc. Mon banc parfois comme je dis. je m'assieds, et prends une page blanche. Mes doigts bougent d'eux même pour reproduire le château, cette fenêtre, toujours la même. Mais il n'y a pas de mouvement cette nuit.

"Je deviens folle, je rêve d'une personne qui n'est qu'imaginaire. Pourquoi je ne peux pas m’empêcher de dessiner ce visage" m'exclamai-je alors dans un soupir. Mon crayon se stoppa, je porta le regard sur mon croquis, le château encore et toujours. Tournant les pages de mon carnet, je tomba alors sur ce croquis, ce visage qui m'obsédait tant.

Croquis:

Je venais de sortir de mon appartement, un châle sur les épaules pour ne pas avoir froid et m'étais dirigé directement vers ce château et ce banc. Mon banc comme j'aime à dire. Le premier ou je me suis assis il y a 3 ans en arrivant en Ville, le premier sur lequel j'ai commencé à faire les croquis du château, des détails, une fenêtre, un rideau, et ce visage. celui que j'ai cru voir il y a deux ans, celui qui ne cesse de me hanter. Celui que je crois voir, mais qui n'existe surement pas. Personne ne vit dans ce château, les gens le sauraient tout de même. Et puis, il est toujours fermé, personne ne passe autour, du moins pas quand je suis la.

A peine me suis-je assise que mon regard se porta vers la plus haute fenêtres visible sur le mur, celle la même ou j'ai cru voir ce visage, mais il n'y avais personne. Comme toutes les fois ou je suis venu ces derniers temps. Mon carnet ouvert, mes mains se mirent à dessiner machinalement. Pas besoin de regarder pour savoir que ces dernières reproduisaient le château, j'avais beau le dessiner sous tous les angles, il était toujours le même, imposant et mystérieux à la fois. Et puis je m'exclamais-je, sans vraiment m'en rendre compte, que je devenais folle à être obnubilé par le visage d'une personne imaginaire. C'était tout moi ça, je virais à la folie comme ma mère lorsqu’elle me parlait des monstres et du fait que cette ville était maudite. Comment ne pas devenir folle en ayant une mère ainsi. C'est alors que j'entendis une voix. Cela me fit sursauter. je ne m'attendais pas à ce qu'il y ai quelqu'un.

Cette personne ramassa mon carnet, il était tomber et était resté ouvert sur la dernière page vu, celle du croquis de ce visage. Je ne vis d'abord que la cape noire qui était posée sur ses épaules et cachait le visage de l'inconnu. Et puis il releva la tête, mon carnet dans les mains. J'eus alors un cri de surprise en voyant le visage de l'inconnu. C'était impossible, je devais rêver. Cette personne se trouvait elle réellement devant moi ou alors je devenais vraiment folle au point de voir s'immortaliser devant mes yeux la personne que je dessinais depuis trois ans. Il me tendit alors le carnet, me fixant de ses yeux bleus. S'il n'était pas réel, comment pouvait il tenir une chose réelle dans ses mains. C'est alors qu'il pris la parole en me demandant qui j'étais. Le fruit de mon imagination ne pourrait parlé s'il n'était réel. Brusquement, je pressa alors ma main contre son bras, découvrant alors que ce n'était nullement le fruit de mon imagination mais une personne vraiment la.

" Heu .. Je .. Pardonnez moi, je crois .. enfin non je croyais rêvé. Je .. m'appelle ... Carolyna. " dis-je alors encore sous la surprise. Puis je repris mon carnet, jetant un coup d’œil au croquis puis à l'inconnu, comment pouvait il être trait pour trait semblable au dessin? Je n'aurais donc pas rêver. J'étais paumée, je ne devais donc pas folle. Enfin je l'espérais car sinon je parlais à personne en ce moment même.

Assise sur mon banc, j'avais une fois de plus représenter le château, et en tournant les pages, mon regard s'était porté sur un croquis que j'avais réalisé quelques semaines auparavant de cet homme que j'avais cru apercevoir. Je pensais devenir folle, comme ma mère. Et puis je parlais toute seule, c'est alors qu'on me répondis. j'en fus surprise et étonnée, et encore plus quand je vis le visage de l'inconnu qui était identique à celui aperçut à la fenêtre il y a des semaines déjà. je n'étais donc pas folle, mais ce château se semblait pas être habité alors pourquoi avais je vu ce visage, enfin cette personne, à une des fenêtres. Je n'y comprenais plus rien. Il m'avait demandé comment je m’appelais et donc je lui avais dit mon nom, enfin mon prénom plutôt, juste celui ci, le second que ma mère m'avait donné, le préférant nettement au premier. La seule chose que je voyais était son regard, d'un bleu perçant, il avait un capuchon sur la tête qui recouvrait tout son visage. Il me donna alors son identité, Caius Volturi.

"Vol .. Volturi ? Mais cette ville c'est bien Volterra ? Pourquoi elle porte un nom similaire au votre? " demandais je alors des plus surprises. Je n'avais jamais entendus ce nom, mais je n'avais pas non plus fait de recherches sur la ville. Lorsqu'il me parla du château qui semblait m'attirer, je ne pu refréner un sourire. M'attirer était un terme faible, j'avais plutôt tendance à dire qu'il hantait mon esprit, c'était d'ailleurs une des raisons pour lesquelles j'avais tenu à avoir un appartement au plus près, afin de découvrir pourquoi j'étais obnubilé par ce dernier. Même si, il n'y avait pas que le château. Il y avait eu aussi ce visage que je pensais imaginaire, mais qui se trouvait finalement devant moi. Et puis Caius me proposa de visiter le château. Je ne comprenais pas, ce château était ouvert au public? Mais pourquoi je n'avais jamais vu personne y entrer, ou en sortir même "Je dirais plutôt qu'il me hante, mais je ne comprends pas, je n'ai jamais vu personne y entrer ou en sortir. Et pourtant j'habite juste de l'autre coté, je l'aurais vu à tout les coups. " répondis-je en montrant du doigts la fenêtre de ma chambre qui donnait sur la place et sur l'endroit ou on se trouvait. Et pourtant, je refermais le carnet, et rangeais mon crayon avant de me relever du banc, et de reposer le châle sur mes épaules. Il faisait tout de même frais, et je n'avais pas mis de gilet

Lorsqu'il me révéla son identité, je fus surprise de  constaté que son nom était similaire à celui de la ville. C'est vrai quoi Volterra, Volturi ça se rapprochais beaucoup tout de même. Si bien que je posa la question afin de savoir pourquoi la ville avait un nom similaire au sien. Il me répondit alors que pour le savoir il me faudrait faire des recherches, c’était un secret historique et il y avait bien un lien entre les deux. Cela attira encore plus ma curiosité, mais je ne dis aucun mot. Je pourrais toujours chercher en rentrant plus tard. Je voyais d'ailleurs le soleil qui commençait à se lever, j'avais toujours aimé regarder le lever du soleil, et donc le jour allait bientôt arriver.

Lorsqu'il me proposa une visite du château, je fus encore plus abasourdi qu'en apprenant son nom. Ce château n'était pas habité tout de même. Une nouvelle question qui demeura sa ns réponse, enfin pas vraiment. Il me répondit que je le découvrirait en le suivant dans le château. Il me tendis alors sa main, qui se trouvait être ganté. M'ayant relevé du banc, je pris celle ci et de l'autre je tenais mon carnet et bloqua mon stylo dans le carnet, je passa ma main sur ma robe pour bien la placer, comme je m'étais assise dessus. J'étais toujours autant intrigué par le château et encore plus par cette personne à mes cotés. Il s'exprimait d'une façon assez ancienne, et cela était à la fois plaisant e troublant. Lorsqu’on arrivais face à une porte, je me suis alors dit que celle ci resterait fermée, mais non elle s'ouvrit aussitôt comme si on savait qu'on se trouvait derrière. Et puis on entra, il faisait noir comme en pleine nuit et c'est alors que des torches s'enflammèrent. Pour le coté historique et mystique c'était vraiment bien fait. Il me souhaita alors la bienvenue dans le château de Volterra.

"Wahou c'est super grand, je me disais que ce devait être grand l’intérieur, mais je ne pensais pas aussi grand. Et ces pierres, elles sont intactes, comme si le château était protégé et ne bougeait pas avec le temps, c'est juste superbe. Ce château est plus mystérieux que ce que je pensais "dis-je alors en séparant ma main de celle de Caius pour passer cette dernière contre les pierres du château, aucune froideur, aucune sensation d'humidité. C'était en un était de conservation que je ne pensais pas voir. Ce devait être du au fait que les torches étaient enflammées avec de s véritables flammes, ce qui empêchaient alors à la pierre de prendre l'humidité et de se détériorer.

En pénétrant dans le château de Volterra je ne m'étais pas attendu à ce que celui ci soit dans un tel état de conservation. Aucune pierres n'étaient cassées, ou creusées par le temps. Bien au contraire, on aurait pu croire que le château venait d'être construit, c'était juste incroyable. Je n'ai pu résister à l'envie de passer une main contre la roche, qui n'était pas humide, aucun dessèchement, rien tout y était lisse et bien entretenu. Je me rendais compte alors que ce château devait renfermé bien des mystères car un château abandonné, sans occupants ne pouvait être dans un état de propreté et de conservation comme celui ci.

Caius me reprit alors la main, et on continuant d'avancer dans le château, prenant des couloirs d'un coté, puis des escaliers ,je comprenait qu'on allait vers le plus haut du château, les couloirs étaient tous éclairés avec ces mêmes torches mais il ne semblait pas y avoir âmes qui vivent. Du moins, on ne croisa personne. Puis on arriva devant une porte close qu'il ouvrit avant de me laisser y entrer. Une pièce immense, avec une bibliothèque comme je n'en avais encore jamais vu d'aussi grande. Et pourtant à l'orphelinat il y en avait des livres. Au centre de la pièce se tenait un sofa, unique meuble, en dehors de la bibliothèque qui prenait pas mal de place. Il m'amena alors près d'une fenêtre, de celle ci je pouvais voir mon banc. Caius me dit alors qu'on se trouvait dans sa chambre, qu'il n'était pas un mythe et donc que c'était lui que je voyais de ce banc, ce qui l’impressionnait car il y avait quand même de la distance entre les deux.

J'avais toujours eu l’œil pour remarquer des petits détails qui semblait insignifiant, notamment lorsque je dessinais, ma vision s’ajustait plus facilement. Et puis j'aimais à croire que j'avais un don pour le dessin et que c’était pour cela que je pouvais percevoir ce que d'autres ne voyaient pas. Je le vis alors s'installer sur le sofa, puis retirer ce qui ressemblait le plus à des lentilles de contacts. Lorsqu'il releva la tête vers moi ses yeux étaient alors rouge, un rouge foncé comme le sang. C'est alors qu'il me demanda que je lui raconte mon histoire. Voulait il vraiment que je lui raconte ma vie ? Elle n'était pas des plus intéressante, du moins je ne la trouvais pas fort intéressante, triste oui mais pas intéressante. Je me détacha alors de la fenêtre pour aller m'installer également sur le sofa.

"Mon histoire ? Elle est pas très jolie, enfin elle l'était au début. Je suis née dans un village près de Volterra San Gimignano, avec ma jumelle je suis l'ainé. Ma mère nous appela Anna et Angelina. On était inséparables elle et moi, toujours ensemble à jouer, jamais on ne se disputait. Très vite j'ai découvert la passion du dessin, tandis que ma sœur choisit la voix de la musique. Elle jouait pendant que je dessinais et on était heureux avec nos parents. Quand mon petit frère vint au monde cela remplit de bonheur la maison. Tout les cinq on étaient heureux. A croire qu'on était trop heureux car le malheur frappa la famille en nous enlevant mon père et mon petit frère un soir qu'ils était partit camper dans la forêt à la limite de Volterra et San Gimignano. Ma mère ne s'en ai pas relevé. Elle a voulu trouvé les coupables, mais la police n'en trouva aucun. Une attaque d'animal avait elle dit à ma mère. Elle devint folle, et passait ses journées sur internet à trouver un coupable. Ma sœur et moi ont vivait mal cette disparition, et notre mère n'arrangeait rien. Au fil des années elle nous battait, et un jour ma sœur s'est rebellée. On en a parlé à l'école et maman a été internée pour Folie. Angelina fut envoyé dans un orphelinat de la ville et fut adoptée peu de temps après par un couple Romain. Moi j'ai atterri à celui de Volterra, je changea alors mon prénom pour Carolyna, je ne voulais plus entendre celui que a mère m'avait donné. C'était il y a trois ans. Ma mère ne cesse de me dire que cette ville est maudite, que je dois m'en échapper mais elle est folle. Je viens d'avoir 18 ans et donc j'ai quittée l'orphelinat pour m’installer sur la place. je croyais devenir folle à cause de votre visage, je pensais être comme ma mère. Mais en fait c'est juste que j'ai une bonne vue. Voila je vous l'avais dit, ma vie est loin d'être intéressante. Vous devais en avoir lu des bien mieux à travers tous ces ouvrages. Je n'ai jamais vu une bibliothèque aussi grande, et pourtant j'en ai lu des livres. Mais celle ci est juste incroyable.  "dis-je alors. Puis je me leva et me dirigea vers la bibliothèque, passant un doigt sur la reliure des livres en lisant les titres. Certains étaient écrits en Italiens, d'autres en Anglais ou encore en Français. Mais pour certains j’ignorais de quel pays il venait. Mais j'étais sur que les histoires qu'ils renfermaient devaient être bien intéressantes.